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La LPO Anjou est partenaire du programme et porte les actions sur les Basses Vallées Angevines (contacts)
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La LPO Anjou a pour but "la protection des oiseaux et des écosystèmes dont ils dépendent et, en particulier, la faune et la flore qui y sont associées" et plus globalement de la biodiversité. Créée en 1991, la LPO Anjou émane du Groupe Angevin d’Études Ornithologiques créé en 1976. Elle comptait 1200 adhérents en 2010.
Ses actions s’articulent autour de 3 thématiques :
- actualisation des connaissances sur le statut de conservation de la faune (avifaune, chiroptères, castor...) ;
- la mise en œuvre de programmes de sauvegarde des espèces menacées et d’habitats remarquables ;
- l’éducation et la sensibilisation du public à l’environnement.
La LPO Anjou et la conservation de la nature
La LPO Anjou est actuellement gestionnaire des 408 ha de terrains en zones humides acquis par la LPO France dans les Basses Vallées Angevines (notamment grâce au soutien des programmes ACE/ACNAT/LIFE), de cavités à chauves-souris, de coteaux et pelouses sèches Elle gère en outre une réserve naturelle régionale. Elle est opérateur associé sur le site Natura 2000 des Basses Vallées Angevines et intervient également en vallée de la Loire. Et est étroitement impliquée dans l’élaboration et la mise en œuvre des Documents d’Objectifs sur ces sites.
La LPO Anjou et le Râle des genêts
**Recensements
Depuis le début des années 1980, la population de Râle des genêts des Basses Vallées Angevines est régulièrement suivie. Les comptages nocturnes de mâles chanteurs permettent de visualiser l’évolution des populations.
Grâce aux mesures agro-environnementales (OGAF, OLAE) mises en place sur la zone d’étude au début des années 1990, la population de râles s’est reconstituée pour atteindre 400 mâles chanteurs à la fin du XXe siècle. En 2000 et 2001, des crues tardives (mai-juin, voire juillet localement) ont totalement anéanti la reproduction et les effectifs ont été divisés par 4.
On assiste depuis à un retour lent à des valeurs « normales », ce qui confirme que l’espèce peut recoloniser le site si celui-ci demeure favorable pour la nidification.
**Baguage des mâles chanteurs
En 1995, un premier essai est tenté pour capturer les mâles chanteurs de jour : 1 seul oiseau est capturé. De 1996 à 2000, seuls 7 mâles chanteurs sont bagués par cette méthode.
Heureusement, les Anglais, experts en la matière, publient une nouvelle technique de capture : la capture des mâles doit s’effectuer de nuit, d’avril à juillet. Les oiseaux sont repérés à leur chant et capturés à l’aide d’une épuisette dont les bords sont protégés pour éviter de blesser l’oiseau.
Grâce à cette méthode, 560 mâles sont capturés en 7 ans sur les BVA, permettant plusieurs contrôles d’oiseaux bagués précédemment.
La zone de capture est étendue en 2002 sur toute la France : l’objectif est de visualiser d’éventuels déplacements entre les différents sites de reproduction de l’espèce. Ce programme, agréé par le Centre de recherche par le baguage des populations d’oiseaux (CRBPO), est coordonné par Matthieu Vaslin et Franck Noël.
**Suivi des fauches
Le suivi des fauches est une opération lourde, qui mobilise en permanence 3 ou 4 personnes du 20 juin au 10 août. Chaque suivi de fauche fait l’objet d’un recueil de données : vitesse du tracteur, type de fauche (centrifuge, centripète, ou par bandes), nombre d’oiseaux observés...
Lorsque la fauche est terminée, une visite minutieuse de la parcelle est réalisée afin de repérer les oiseaux qui n’auraient pas pu fuir.
Lors du suivi, les adultes en mue et les jeunes non volants sont capturés pour être bagués. Des mesures biométriques (poids, longueur de l’aile, du bec et du tarse...) sont réalisées sur chaque oiseau. Ils sont ensuite relâchés à peu de distance, dans une parcelle non fauchée.
De 1995 à 2007, 338 jeunes ont été ainsi bagués, ainsi que 37 adultes en mue. Fin juillet 2003, un mâle en mue est capturé lors d’un suivi de fauche. Il avait été bagué un mâle chanteur deux mois auparavant, à 2 kilomètres de là. En juillet 2005, ce sont deux mâles bagués au printemps qui ont ainsi été contrôlés.
**Suivi télémétrique
Très discret, le Râle des genêts ne se dévoile pas si facilement. Pour mieux comprendre comment il utilise son environnement pour mener à bien son cycle biologique (reproduction, alimentation, mue, pauses migratoires…) et l’influence que peuvent avoir les fenaisons à cette période délicate, des études télémétriques sont menées depuis 2012 dans le cadre du programme LIFE+ Nature 2011/2015. L’objectif est de suivre 60 oiseaux : 40 dans les BVA et 20 en Picardie.
Les premières conclusions ne pourront aboutir qu’en 2014 au terme de l’étude.
Consulter le site internet de la LPO Anjou